Ivres de ciel bleu, il pleut chez les fous

[ The Brian Jonestown Massacre - When I Was Yeserday ]

Désolée, pour l'irrégularité totale de mes posts. Mais bon, l'inspiration, vous savez... Pourtant, j'ai des choses à raconter, je ne vois juste aucun intêret à étaler ma vie à travers un écran, afin qu'elle soit lue, parcourue, peut être relue, qui sait, par des gens dont j'ignorerai jusqu'à la visite. Pourtant, c'est un peu ce que je fais, depuis le début...

   Je ne suis pas homosexuelle. Ou, tout du moins je ne me considère pas comme homosexelle. Même étant passionnément amoureuse d'une fille. Même en l'embrassant sous les porches, à l'abri des regards. "Lesbienne", que ce mot est laid.
   Je crois sincèrement que, s'il y a une distinction à faire, elle n'est pas en premier lieu à faire entre hétérosexuels et homosexuels. Je pense qu'il y a plutôt ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas. Je pense aussi qu'ils sont tellement plus nombreux, dans la deuxième tranche... Par prétention, sûrement, je pense faire partie de la première. Je pense même ... Non, je ne pense plus, je me trouve vulgaire de m'exposer comme ça, sans pudeur, même sans connaître les "potentiels lecteurs"... Donc, je reviens à ce que je voulais dire.

   Dans l'Amour, le vrai, je pense que le désir physique, même en ayant une grosse part, n'est pas le plus important. Et à part l'enveloppe corporelle, et ce qui va avec, y'a t'il des différences notoires entre hommes et femmes? Je ne pense pas. En tout cas, pas de générales, pas plus que d'un individu à l'autre, d'une classe sociale à l'autre, d'un pays à l'autre... Je ne crois pas. Alors, pourquoi tomberait-on plus "normalement" Amoureux d'une personne du sexe opposé? Parce que c'est la nature, me répondrez vous. Peut être... Après, quant au désir physique, on peut préferer les hommes ou les femmes... Mais de l'Amour nait le désir physique, là où justement sans Amour il n'y aurait pas forcément lieu d'en avoir.

   Je mets des majuscules à Amour. Car je pense parler du vrai Amour. De celui que peu de personnes sont capables de ressentir, de celui qui peut s'appeler Passion. De deux personnes qui n'en sont qu'une. Soi n'est rien sans l'Autre. L'autre n'est rien sans Soi. Ou plutôt, seuls, ils sont deux coquilles vides, deux "âmes grises". Soi ne s'envisage même pas sans l'Autre, car l'Autre est Soi. Car une moitié de personne n'est pas envisageable... Et j'ai la prétention d'en parler, et j'essaie maladroitement de poser des mots sur l'indicible... J'ai même la prétention de connaître. Merde, alors.

    Changement de sujet, par association d'idées : Je crois que la littérature existe justement car des hommes, écrivains, tentent de décrire des choses qui ne se décrivent pas. Tentent de saisir un sentiment avec des caractères d'imprimerie noirs... Est-ce possible? Je ne sais pas. Mais personne n'a jamais réussi, pas totalement. Sinon, une fois le but atteint, les mots n'auraient plus de raison d'être. On appelle "artistes" ceux qui n'échouent pas totalement. C'est peut être ce qui nous fait frissonner, pleurer, sourire, en lisant : le malaise, l'impression étrange de découvrir que les mots arrivent presque à décrire ce que l'on croit indescriptible... Voilà, je ne prétends pas avoir raison, je laisse mon esprit vagabonder, et voici ce qu'ils donne, des paragraphes décousus...

[ The Velvet Underground - Who Loves The Sun ]

Comments

[Lisa]

Paragraphes décousus que j'affectionne car tout simplement plein de bon sens et d'intelligence...