Don't look back into the sun

J'ai laissé un commentaire hier, sur j'sais plus quel blog, en parlant des nuages, et puis, j'me suis dit que j'pourrais faire un article dessus. J'aime beaucoup les nuages.

Ils sont si légers, si vaporeux, si inconsistants, si iréels, mais pourtant ils sont bien là. Ils sont, c'est tout. Je trouve ça admirable, rien ni personne, à part les nuages, n'Est. Ils dérivent, sans vraiment avoir de but, sans même vraiment bouger, ils se tordent, se déforment, s'entremêlent, se délient, avec douceur, naturellement. Ils sembleraient presque, narquois, nous reprocher tous nos soucis, tout notre superflu inutile et ridicule, eux qui sont si simples, si dénués et pourtant si beau. Ou plutôt, non, les nuages ne pensent pas, ne nous reprochent rien. S'ils pensaient, ils n'en seraient que plus complexes, moins beaux, non? Je n'en sais rien.
Et puis, est-ce qu'ils volent, les nuages? Est-ce qu'ils volent, sont ils simplement portés par le ciel bleu, ce ciel qui nous recouvre? Obéissent-ils à quelque courant, ou ont-ils une volonté? Sont-ils conduits par le vent, ou le conduisent-ils? Pourquoi n'en sont ils que plus beaux quand je vois leur reflet dans les lunettes fumées de Félicie?
J'aime les nuages qui font des petits, tout petits amas de vapeur, qui s'accumulent, se bousculent. J'aime aussi ceux qui laissent dans le ciel des trainées pareilles à des fumées d'avion. La fumée est la cousine des nuages, mais la brume est elle un nuage qui s'est aventuré trop bas? Et le coton, celui qui est aéré, a-t-il un lien de parenté avec ces éternelles... je sais plus, j'trouve plus mes mots. Eternelles images, éternelles utopies, éternelles allégories... Ça ne veut rien dire, je divague. Comme les nuages?